Les communes de Saxon et de Charrat seront prochainement appelées à décider de l’implantation sur leur territoire communal de 5 éoliennes identiques à peu de choses près à celles déjà connues de Collonges, Vernayaz et Charrat. Au travers de ce projet de parc éolien, le débat sur l’énergie est relancé et, à l’aube du post-nucléaire, cette question ne devrait pas concerner uniquement les habitants de ces deux Communes mais bien tout le district voire tout le canton.

Le Valais est une terre d’énergie où la matière première ne manque pas. Déjà leader suisse de l’hydroélectrique, notre canton se doit de continuer d’exploiter pleinement ses nombreuses richesses naturelles et poursuivre dans la voie du renouvelable. En ce sens, les JDC du district de Martigny soutiennent et encouragent les projets visant à assurer au Valais et à sa population une autonomie énergétique permettant d’envisager l’avenir avec confiance et couvrant les besoins des générations futures.

Si la diversification des sources énergétiques nous semble positive et bénéfique pour le Valais, elle exige en revanche des mesures qui garantissent le triomphe final du bien commun sur le bien particulier. Les JDC s’opposent à une politique d’intérêt personnel. Nous devons tous être solidaires et trouver ensemble le bon compromis entre impact négatif et retombées positives. Pour ces raisons, il nous paraît plus approprié que le débat sur l’énergie se poursuive au niveau cantonal afin que, sur ce thème, les Valaisans construisent ensemble des solutions pour demain. Dans cette optique, l’arrivée de l’EPFL permettra certainement de créer un know-how et un leadership valaisan sur l’énergie, ce qui nous réjouit grandement.

Le rapport cantonal sur l’énergie daté de janvier 2013 dresse un tableau très complet des stratégies et possibilités d’approvisionnement énergétiques qu’offre notre région. De nombreuses opportunités se présentent. Il faut cependant garder à l’esprit que les nouvelles énergies renouvelables telles que le solaire ou l’éolien ne sont pour le moment « rentables » qu’en raison des subventions. Dans un même temps, les taxes sur la grande hydraulique, énergie renouvelable par excellence et qui couvre la quasi totalité de notre approvisionnement électrique, mettent en difficulté certains producteurs. Fort de ces constatations, nous souhaitons avant tout sauvegarder, privilégier et développer l’existant. Par ailleurs, nous pensons que dans le développement de notre capacité de production énergétique, notre choix doit prioritairement se porter sur les sources d’énergies dont l’exploitation aura le moins d’impact sur le paysage, la nature (pollution, émission de Co2) et la santé de la population.